Dans une démarche controversée, la Suisse a décidé de taxer les voitures électriques de la même manière qu’elle le fait pour les voitures énergivores, affirmant que des exonérations fiscales spéciales ne sont plus nécessaires.
Le Conseil fédéral suisse a annoncé la nouvelle hier, déclarant qu’il mettait un terme à l’exonération des droits d’importation de 4% accordée au pays, la décision entrant en vigueur le 1er janvier 2024. Bien que l’exonération soit en place en Suisse depuis 1997, le gouvernement affirme désormais qu’elle est « plus nécessaire » en raison des taux élevés d’adoption des véhicules électriques dans le pays.
«Le Conseil fédéral estime que l’exonération des droits à titre incitatif n’est plus nécessaire compte tenu de la forte augmentation de la part des véhicules électriques dans les importations totales de voitures et de la convergence des prix», indique le Conseil dans le communiqué.
Cette décision espère combler le « manque à gagner » des recettes fiscales, selon le communiqué, et assurer le financement des transports publics et des autoroutes. La suppression de l’exonération devrait porter les recettes fiscales supplémentaires de 2 milliards de francs suisses (2,2 milliards de dollars) à 3 milliards de francs par an. Les importations annuelles de véhicules électriques en Suisse ont été multipliées par six entre 2018 et 2022 pour atteindre 45 000 unités l’année dernière, selon le communiqué, les véhicules électriques devant représenter 23 % de toutes les importations de voitures.
Selon Bloomberg, les importateurs de voitures suisses sont mécontents de la nouvelle décision, affirmant qu’il s’agit d’un «jour noir pour la mobilité électrique en Suisse». Peter Gruenenfelder, président de l’association des importateurs de voitures Auto-Suisse, a déclaré au journal que les nouvelles mesures « contrastent fortement avec les objectifs de réduction de CO2 pour les véhicules neufs fixés par le même gouvernement ».
L’Union européenne vise à réduire les émissions des voitures de 55 % par rapport aux niveaux de 2021 d’ici 2030, et à zéro d’ici 2035. Pour aider à compenser le prix initial plus élevé des voitures électriques, 21 des 27 États membres de l’UE offrent des allègements fiscaux à l’achat d’un véhicule électrique, selon le Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Vingt pays proposent également des espèces pour faciliter l’achat, en plus d’autres avantages tels que le stationnement et le droit de circuler dans les couloirs de bus. Pendant ce temps, l’Allemagne – le plus grand pollueur d’Europe – supprime les subventions aux véhicules électriques alors que de plus en plus de personnes les achètent, affirmant que le programme de subventions n’est plus à un niveau durable.
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